Artiste plasticien sculpteur d'images
Multimédia artist, sculptor of images
"J’avais peut être sept ans ou même neuf ans, c’était aux beaux jours. A peine je me réveillais, j’enfilais un vêtement et sans me faire remarquer, j’ouvrais et refermais la porte du jardin sans bruit. D’un élan à chaque fois près du déséquilibre je partais comme un fou me cacher dans un des buissons merveilleux qui bordaient les talus. Et là, serré entre les branchages, enfoui parmi les feuilles odorantes, au contact direct de la nature illuminée de soleil, je regardais discrètement le monde s’animer."
"I might have been seven or nine years old. It was spring time. As soon as I wake up, I would get dressed and, whithout being noticed, I would open and close the garden gate quietly. Driven by a live force, almost unstfeady, I would rush to hide in one of the wonderful bushes that bordered the slop.There the nested in the boughs, deep inside the sweet smelling leaves, I would quietly watch the world come alive."
Pourquoi sculpteur d’images ?
Je me définis comme plasticien sculpteur d'images.
Je travaille sur différents supports plats, en volume, en animations et utilise l'image numérique. Je suis attaché au terme de sculpteur d'images car il résume ma pratique et mes questionnements plastiques.
Je traite l'image comme un objet et un analogon photographique. Une photographie sur un papier plat aspire le regard, convoque les yeux et l'esprit, force l'entrée et la fusion dans un espace de fiction. Mon travail par contre utilise aussi la photographie à sa simple valeur d'image c'est à dire une présentation visuelle sur un support.
Dans mes réalisations, par un jeu de perturbation entre le médium et ses différents supports potentiels, l'image participe d'un tout. Elle peut entrer en adhésion mais aussi en tension avec son support, son immersion dans l'espace, sa fusion au volume, à la sculpture, à la lumière.
Loin de perdre du sens ces rapprochements créent de nouveaux espaces de création.
Avec cette culture plastique, je m’inscris dans notre société en abordant des thèmes portant sur notre monde, les sujets d'actualités, le quotidien, le jeu, la nature et nos incertitudes d'avenir.
Dominique Bosq
Biographie
Suite au Diplôme des Arts Décoratifs de Paris, Dominique Bosq a passé le CAPES et l’Agrégation d’Arts
Plastiques et a terminé un DEA de littérature et civilisation française en France à l’université d’Aix-Marseille.
A la fin de ses études il a démarré un travail artistique dans lequel il a choisi d’utiliser différents médiums et supports, la vidéo, le multimédia, la lumière, le relief et la sculpture. Il travaille le plus souvent à partir d’images personnelles en explorations numériques en déclinant sous forme de multiple ou série ses réalisations.
Les questions de frontière entre l’image et le relief, entre la matérialité du réel et son image l'attirent. Le volume qui s’associe à l’image joue et invente des signes nouveaux. La série “Bouquets de fleurs sauvages” par exemple s’aventure en sculptures d’images.
L’univers de jeu, le hasard l’ont aussi attiré avec la série "Tétriminos" qui est inspirée du jeu de Tétris. Chaque carré est une personne solidaire de son entourage qui va s’associer ou se séparer d’un autre groupe. Les ensembles aléatoires révèlent nos modes de fonctionnements sociétaux, nos regroupements par affinités, par hasard, et nos séparations. Ce travail est visible en animation vidéo et en diverses installations murales.
Le travail plastique de Dominique Bosq peut faire aussi écho ou référence à l’actualité. Il est attiré par l’envie de réinventer la beauté du monde sans pouvoir trop s'éloigner de ce que celui-ci renvoie comme interrogations. Il s'est associé à d’autres acteurs de l’image, en collaboration, en développant des images retravaillées en relief à partir de photos de photographes de l’AFP, Syrien et Grec. Ce choix lui a permis d’explorer des sources directes de photos, sans intermédiaire médiatique, pour réaliser les grands formats de la série “Alep, Ligne rouge”, “Lesbos, nuit pleine mer”, “Arrivée à Lesbos”. C’est une rencontre entre l’art et la tragédie.
Où va le monde encore… les travaux récents et en cours sur le thème “Embrasement” se présentent sous forme d’une quinzaine de stèles verticales sur support étroit et rigide, haut de 2 m et plus. Un décalage montrant notre condition humaine dans un quotidien entièrement modifié et irradié par des couleurs saturées, détournées. C’est un embrasement qui, au-delà de sa forte présence visuelle, peut poser question sur l'aventure de notre planète.
C’est avec ces facettes techniques et thématiques que l’esprit de son travail prend forme. Il est ancré sur notre époque, la beauté et les interrogations de notre monde. Dominique Bosq explore les supports numériques pour aller vers toutes sortes d'aventures à plat, en relief ou en sculpture, en installation, dans l’espace.